Dans une logique d’entreprise, la notion de benchmark (ou benchmarking) correspond à une méthode de veille et d’analyse des actions et pratiques stratégiques d’autres entreprises, tout en jugeant de leur pertinence et performance. Les entreprises intégrées dans un benchmark peuvent faire partie de la concurrence, ou simplement être des acteurs inspirants ayant développé des méthodes et stratégies suffisamment performantes pour être adaptées dans sa propre entreprise.
Pour faire simple, il s’agit d’un processus de comparaison, d’analyse et d’étude qui a pour objectif d’isoler les bonnes pratiques à mettre en place pour son activité. Ce type d’étude, qui s’avère être relativement poussé et détaillé lorsqu’elle est bien menée, sert principalement à qualifier les processus, en isolant leurs forces et faiblesses, et en identifiant les voies d’amélioration.
Deux types de benchmark : le benchmark concurrentiel et le benchmark sectoriel
Le benchmarking correspond à un processus à plusieurs usages et applications. Les résultats tirés d’une opération de benchmarking sont particulièrement précieux et sont le support d’un enseignement au cours d’une analyse stratégique, notamment en complémentarité avec une analyse force/faiblesses, opportunités/menaces (étude SWOT).
Le benchmark est utilisé pour l’évaluation des processus de conception, de fabrication, de promotion, de commercialisation, des activités de supports et de soutien, etc.
On peut notamment évoquer le benchmark concurrentiel et le benchmark sectoriel. Pour être plus précis sur son domaine d’application, il peut également porter sur les actions de gestion stratégiques, le management, ou encore simplement analyser les résultats et la performance d’une société.
Aussi, le benchmark peut inclure dans son domaine d’analyse des entités non concurrentes, des domaines d’applications autant globalisés que spécifiques, etc.
En toute logique, le benchmarking est une pratique très fréquente chez les acteurs du digital ou réalisant des activités commerciales sur ce créneau-là, car les pratiques, les performances et les différentes stratégies sont facilement identifiables et observables.
A noter que le benchmark dépasse largement le cadre de la veille concurrentielle, principalement pour la bonne raison qu’il peut intégrer dans sa logique d’analyse d’autres secteurs de marché que celui de l’entreprise. On relève quatre types de benchmarks : le benchmark interne, le benchmark compétitif, le benchmark fonctionnel, et le benchmark horizontal.
Les étapes clés du processus de benchmark
- Ce qu’il faut comparer : les axes de progrès, les pistes d’améliorations isolées ;
- La cible : les leaders et entreprises qui dominent leur marché par leur pratiques en lien avec les axes et pistes isolés précédemment ;
- Les mesures : les critères et mesures sur lesquels portera l’analyse ;
- La collecte : récupération des informations pertinentes, auprès de toutes les sources envisageables (notamment les clients) ;
- L’analyse : deux questions, “dans quels domaines dominent-ils et pourquoi ?” et “dans quels domaines dominons-nous et pourquoi ?” ;
- La mise en pratique : après l’étude et l’analyse, on passe à la mise en pratique des axes et pistes d’améliorations isolés ;
- Un benchmark de plus : il ne faut pas s’arrêter à un seul, le marché et la consommation évoluent en permanence, il faut donc rester pertinent tout au long de ces mutations et évolutions.