Une enquête directe a pour but de s’adresser et d’interroger directement les personnes sollicitées dans le cadre d’une étude. En quelques mots, c’est une étude au cours de laquelle l’enquêteur va s’adresser directement aux interrogés, afin que les réponses soient spontanées, prises sur le vifs, improvisées, par exemple en démarchant les gens dans la rue.
Une spontanéité qui peut se planifier en amont
Une enquête directe peut tout de même s’organiser en amont, en fixant des rendez-vous, le tout étant de garder la méthode d’interrogation spontanée. A noter qu’une enquête de terrain n’est pas obligatoirement intégrée dans une étude quantitative car les enquêtes qualitatives font aussi appel à ce type de procédés, notamment dans le cadre de questionnaires et d’enquêtes de satisfaction.
Par sa méthode, on peut donc dire qu’une enquête de terrain est l’exact opposé de l’enquête en ligne ou sous format de questionnaire papier, qui laissent tous deux le temps à l’interrogé de réfléchir à ses réponses.
La présence de l’enquêteur
Étant donné que l’enquête de terrain se fait en présence d’un observateur/enquêteur, on peut aisément affirmer qu’elle est directement impactée par le paradoxe de l’observateur (concept défini par William Labov, linguiste américain de la première moitié du 20ème siècle). Ce paradoxe aborde notamment le fait que la seule présence d’un enquêteur pour interroger un individu suffit à influer et modifier les faits qu’il cherche lui-même à recenser et à traiter. En effet, l’individu sollicité peut consciemment, ou inconsciemment, modifier sa réponse à cause de la présence de l’enquêteur.