Les chiffres de vente des produits du monde pendant la période de confinement ont clairement fait remonter les ambitions de développement commercial des acteurs de ce marché.
Que cela soit au niveau des épiceries, des rayons frais, des drives mis en place dans des restaurants, toute la croissance envisagée va d’abord passer par le maintien de la présence de ces produits dans l’esprit des consommateurs, un recrutement de prospect plus poussé en ayant recours à différents outils, ainsi que des actions de fidélisation et de réassurance client.
Un bilan de consommation clairement positif, plutôt axé sur les produits asiatiques
Si on se penche sur le contenu des placards des Français confinés, la farine s’est retrouvé au coude à coude avec d’autres produits tels que la sauce soja ou encore les noodles cups. De plus, on relève une augmentation d’achat de + 65 % pour les laits de coco, mais également + 59% en ce qui concerne les plats exotiques ainsi que les nouilles asiatiques. Soit une tendance globalement portée sur l’épicerie asiatique.
Malgré une taille assez modeste dans le marché global de l’épicerie, le marché de l’épicerie asiatique a une bonne marge de progression en perspective. En effet, 40 % des Français n’achètent pas encore de produits asiatiques, et 82 % n’achètent jamais de produits japonais. Et quant à ceux qui s’y testent, c’est dans une régularité à hauteur de 4 à 5 fois par an.
Ainsi, suite à ce récent emballement tiré vers le haut par la cuisine asiatique, ce marché s’était déjà retrouvé en pleine croissance à hauteur de + 7.3 % pour cette année.
Mixer épicerie, traiteur et restauration en magasins
On prend clairement en considération le problème du frais, où précisément des produits comme les rouleaux de printemps et les acras de morue se regardent tristement. En effet, même si ce type de produits asiatiques profite d’une belle valorisation, le rayon global est en recul.
Afin de combler ce phénomène, le but étant de réfléchir à de nouveaux objectifs opérationnels et d’analyser de nouvelles stratégies de développement, il faut notamment miser encore plus sur l’originalité des goûts ainsi que sur la qualité des saveurs et des recettes. Et c’est ce qu’ont bien compris les restaurants thaïlandais tels que Nem Shop. En effet, le bon axe de travail est de miser sur les traditions pures d’Asie, qui sont généralement plus intenses, plus riches en viandes en profitant du marché français associé, et qui affichent fièrement un « Fabriqué en France », le tout en supprimant les colorants, additifs, conservateurs et arômes artificiels.
L’ensemble de ces promesses sont d’autant plus prioritaires à ce jour étant donné que ce secteur du frais a subi l’impact de la crise de coronavirus. On peut notamment évoquer précisément les sushis frais, qui ont pris de plein fouets la baisse de fréquentation des grandes surfaces, l’augmentation générale de la pratique du télétravail, mais aussi la méfiance de certains consommateurs envers les produits asiatiques face à une peur irrationnelle envers l’origine culinaire de ces produits.
Cependant, le bon point est que cela n’a fait qu’accélérer les stratégies en place des restaurants et acteurs de ce marché, notamment au niveau de la partie circuit de distribution, avec en conséquence la montée du e-commerce, du commerce de proximité, de la transition digitale avec la mise en place de click & collect, mais également un développement de la vigilance et de la prise en compte de la qualité des produits.
Source : LSA-conso.fr