Souscrire un prêt pour lancer sa micro-entreprise : bonne idée ?

Souscrire un prêt pour lancer sa micro-entreprise : bonne idée ?

Si les démarches pour enregistrer son activité en tant qu’auto-entrepreneur sont relativement simples, tout le monde n’est malheureusement pas doté du matériel nécessaire à l’exercice de ses fonctions. Il peut s’agir de besoins en trésorerie pour un projet en e-commerce, ou encore d’un apport ponctuel pour se munir de son premier équipement (ordinateur, logiciels indispensables, outils onéreux, etc). 

Mais est-ce que c’est la meilleure solution pour débuter ? Nous vous disons tout sur les avantages et les défauts du prêt pour commencer sa micro-entreprise.

Contracter un prêt pour auto-entrepreneur

Avant de se lancer tête baissée et de contracter un prêt chez n’importe quel intermédiaire, assurez-vous de la solidité financière de votre projet. En effet, il serait préjudiciable de contracter un prêt dont vous n’êtes pas sûr de pouvoir en rembourser les échéances en temps et en heure. Pour éviter ce genre de situations, des sites comme Better Compared mettent à votre disposition plusieurs simulateurs, pour la gestion du budget ou encore pour simuler un crédit.

Maintenant, il n’est pas aussi simple d’effectuer un prêt lorsqu’on est auto-entrepreneur, car on est souvent considéré comme un “profil à risque” selon les banques. Pour réussir à rassurer les banques, nous vous conseillons d’avoir un projet solide. Soyez prêt à expliquer en quoi votre projet est soutenable à court, moyen et long terme, et si vous avez un carnet fourni de clients, n’hésitez surtout pas à le mettre en valeur.

Si cela ne suffisait pas, il vous est possible d’apporter d’autres garanties aux organismes prêteurs, tels qu’un apport ou des sources de financement complémentaires. Si en plus, vous avez la possibilité de faire appel à un associé avec des revenus stables pour emprunter, les banques n’en seront que plus rassurées.

Avantages et défauts du prêt auto-entrepreneur

Le prêt auto-entrepreneur peut être une option pour commencer à se constituer une trésorerie, acheter les matières premières nécessaires à la fabrication de vos produits d’artisanat, ou bien investir dans du matériel qui vous servira au quotidien. Cela vous aidera aussi pour des investissements plus lourds, tels qu’un local, ou une voiture qui vous permettra d’atteindre une clientèle géographiquement plus éloignée. Veillez cependant à ne pas abuser de cette modalité qui ne doit être activée qu’après avoir épuisé les autres solutions de financement.

De plus, vous pouvez cumuler un prêt auto-entrepreneur avec d’autres avantages liés au statut. Pensez par exemple que la première année, vous pouvez être exonéré d’une partie de vos cotisations sociales grâce à l’ACRE.

Avec ce nouvel apport, vous pourrez plus sereinement vous implanter dans votre secteur géographique et sur votre marché, postuler à des salons pour y tenir un stand, investir dans des outils de communication, ou encore donner un coup de pouce ponctuel à votre micro-entreprise. Cependant, n’oubliez pas que votre santé financière est la plus importante dans cette histoire.

En effet, lorsque vous contractez un prêt, vous vous engagez bien évidemment à le rembourser, et cela a une incidence directe sur les comptes de votre entreprise. Si vous ne voulez pas avoir à directement éponger les mensualités de votre prêt, vous avez intérêt à avoir une attitude proactive et à vous vendre comme il le faut.

N’oubliez pas de prendre en compte les mensualités de votre prêt dans vos budgets. Assurez-vous avant de contracter un prêt que votre projet vous permettra de le rembourser, mais surtout d’engranger des bénéfices. Une étude de marché complète vous sauvera d’un éventuel mauvais choix. 

Ensuite, la temporalité est très importante, car si vous êtes à un stade trop précoce de votre projet, vous risquez de ne pas pouvoir absorber votre prêt, alors même que votre projet est solide. Sachez évaluer le bon moment pour envisager de contracter un prêt, sans quoi cela représentera un poids non négligeable dans votre trésorerie. Si vous n’êtes pas en mesure de contracter un prêt, rabattez-vous sur des modalités alternatives de financement, comme la réponse à des appels d’offres ou à des demandes de subventions.

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