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Les villes high-tech de l’Inde face à la pollution

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Les villes technologiques de l’Inde soulignent l’un des principaux dilemmes auxquels le pays est confronté : la croissance rapide nécessaire pour stimuler son économie de 3 milliards de dollars et soutenir 1,3 milliard de personnes, ce qui engendre inévitablement une urgence environnementale.

Gurgaon et Bangalore, deux villes technologiques de l’Inde, se sont développées au cours des deux dernières décennies, devenant les principaux centres technologiques de l’Inde. Des millions de personnes profitent d’emplois très prisés et bien rémunérés.

Gurgaon, situé à environ 40 km de la capitale de l’Inde (New Delhi), est l’un des plus récents de ces centres technologiques. Il abrite des acteurs mondiaux tels que Google et Microsoft ainsi que certaines des plus grandes startups indiennes comme la société de livraison alimentaire Zomato et la chaine hotelière OYO, tout deux misant sur une stratégie d’innovation permanente.

Les besoins énergétiques de l’Inde augmentent alors qu’elle tente d’étendre sa croissance manufacturière et technologique pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. Cela se traduit par plus d’usines, plus de bureaux, plus de résidences et plus de véhicules.

Une situation inquiétante, malgré les engagements pris lors de l’Accord de Paris

Le pays s’est fixé des objectifs ambitieux depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat, avec un plan d’action visant à s’approvisionner à 40 % en énergies renouvelables (éolienne et solaire), d’ici 2030.

Des progrès significatifs ont été réalisés (les énergies renouvelables représentant aujourd’hui près de 23 %) mais l’Inde reste l’un des plus grands importateurs de pétrole au monde et plus de la moitié de son électricité provient encore de la combustion du charbon.

A Gurgaon, en 1999, il n’y avait pratiquement rien. C’était une zone désertique et pour la plupart des besoins, il fallait se rendre à Delhi. Aujourd’hui, le trajet jusqu’à Gurgaon (maintenant officiellement connu sous le nom de Gurugram) est un mélange de bâtiments vitrés et de logos de nombreuses entreprises. C’est aujourd’hui l’une des villes indiennes dont la croissance est la plus rapide, mais elle fait surtout la une des journaux pour avoir l’air le plus toxique du monde, selon un indice compilé par Greenpeace et AirVisual qui mesure le niveau des particules fines.

Une situation récurrente, appelée « Perfect Storm »

La première semaine de novembre, Gurgaon et New Delhi ont été recouverts d’une couche de brouillard si épaisse que les autorités ont déclaré une urgence de santé publique, des dizaines de vols ont été annulés et des écoles ont fermé.

La pollution du trafic et la poussière issue des constructions sont en partie responsables, mais l’incinération annuelle des déchets de récolte par les agriculteurs locaux aggrave la situation à cette époque de l’année.

C’est une crise de santé publique qui refait surface chaque hiver, grâce à ce que les experts appellent une « Perfect Storm » (tempête parfaite) de pollution. Et ça ne fait qu’empirer.

Le boom technologique de Bangalore a précédé celui de Gurgaon et sa transformation a été encore plus spectaculaire. La ville, aujourd’hui officiellement appelée Bengaluru, était autrefois surnommée « Garden City » ou « Pensioner’s Paradise ». Plus maintenant.

Là où Gurgaon a de l’air pollué, Bangalore a des embouteillages : le nombre de véhicules dans la ville est passé d’environ 1,4 million en 2000 à plus de 8 millions cette année. De quoi encourager les entreprises à favoriser le travail à domicile pour évacuer le stress sur le trajet quotidien vers le bureau.

Source utilisée pour la réalisation de cet article : CNN.com

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