La production artisanale, fer de lance de l’économie Corse

La production artisanale, fer de lance de l’économie Corse

Réputée pour son savoir-faire artisanal dans l’agro-alimentaire, la Corse compte sur cette économie pour exporter hors de son territoire. Avant la pandémie de coronavirus qui a frappé le monde entier, l’agroalimentaire constituait alors un chiffre d’affaires global de plus de 225 millions d’euros sur un an, dont un peu plus de 10% de ces ventes réalisées à l’exportation vers des pays étrangers.

La spécificité de cette économie réside alors dans sa forte identité locale puisque, si la France continentale reste la première destination outre-mer de la production locale, le principal moteur de vente reste intra-insulaire étant donné que la moitié de la production agroalimentaire est consommée sur l’île de beauté.

Identité culturelle

Comme de nombreuses régions de France, la Corse est fière de ses singularités et s’est forgée au fil des années une identité culturelle à part entière. Cette identité est d’ailleurs d’autant plus fortement revendiquée par les Corses, renforcée par l’antagonisme naturel entre la France continentale et l’île géographiquement indépendante.

C’est donc naturellement que l’on retrouve cette identité culturelle dans l’économie de la région, et plus particulièrement dans ses produits. En effet, le cachet du local est vendeur et un produit de la région partira avec un avantage marketing face à ses concurrents importés. Une tendance d’ailleurs amplifiée par la sensibilisation à la qualité des produits, une tendance mise en lumière par la législation française qui souhaite communiquer autant que possible la traçabilité de l’origine des produits consommés.

Et la moindre des choses est de constater que la Corse ressort parmi les grands gagnants de cette tendance du « consommer local » puisqu’elle regorge de denrées alimentaires plus savoureuses les unes que les autres. Symbole de ce vivier de saveurs, la baie de myrte constitue une fierté locale puisqu’elle se cultive essentiellement dans les îles méditerranéennes (Corse, Sardaigne, Sicile) et tirent leur origine de l’Antiquité Grecque depuis laquelle elles ont traversé les époques.

Les producteurs locaux subliment les produits du terroir

Les entreprises familiales fleurissent sur l’île et proposent leur savoir-faire transmis de génération en génération. Ainsi, le site macchia.fr présente des produits Corses artisanaux issus directement de l’exploitation familiale. Un mode de production qui amène le produit directement du producteur au consommateur pour une économie plus directe, et par conséquent plus éthique et responsable.

Fière de leurs racines, cette famille de producteurs propose des produits à forte identité tels qu’une tapenade artisanale. Une tapenade créée et transformée directement sur l’exploitation à partir d’olives cultivées, puis mélangées aux indissociables câpres, à des huiles naturelles et à différents autres produits destinés à créer de nouvelles saveurs. Selon les goûts, la tapenade peut alors être dégustée simplement avec une tranche de pain, ou en garniture d’un plat plus consistant.

Ce produit n’est qu’un des nombreux produits identitaires du Sud-Est de la France, et plus encore de la Corse. Une manière de faire valoir la richesse du territoire et de toutes les possibilités culinaires qu’il offre. Ces produits locaux qui sortent de l’ordinaire viennent ajouter un argument en faveur du tourisme, autre moteur de l’économie de l’île. Le journaliste et auteur M. Dubessy explique que « le terroir demeure un foyer inépuisable d’inspiration, d’autant plus dans le secteur de l’agroalimentaire, avec une quantité importante de produits exclusivement commercialisés en Corse, et qui ravissent les papilles des touristes ».

Tant d’arguments qui seront à faire valoir pour relancer l’économie estivale, alors que le commerce national devra trouver des solutions pour se relancer après une crise sanitaire sans précédent dans l’ère moderne, et dont les répercussions sur la crise économique vont constituer une problématique nationale majeure.

La première réponse à apporter résidera alors certainement dans l’économie locale pour aider les petits producteurs indépendants en mal de marchés et de foires artisanales à se remettre en selle le plus rapidement possible.

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