6 conseils pour réduire l’absentéisme de ses salariés

6 conseils pour réduire l’absentéisme de ses salariés

L’un de vos employés manque à l’appel ce matin ? Ce n’est pas si singulier : il fait simplement partie des 40 % de Français qui loupent au moins un jour de travail dans l’année. Un mal qui tend à se propager davantage depuis le retour massif dans les bureaux suite à la pandémie de ces 3 dernières années. Quelles sont les raisons de l’augmentation du taux d’absentéisme et surtout comment prévenir ce phénomène pour qu’il ne touche pas votre équipe ? Voyons cela en détail.

La fragilisation de la santé mentale entraîne plus d’arrêts maladie

En 2022, ce sont 4 salariés sur 10 qui ont pris au moins un jour d’arrêt de travail dans l’année. Parmi les raisons de leur absence, l’arrêt maladie empoche la première place, et de loin. Rien d’étonnant au premier abord, mais le phénomène devient intéressant à observer lorsqu’on s’y penche de plus près.

En effet, derrière l’arrêt maladie “traditionnel” lié à un virus ou à une bactérie, les maladies liées à un trouble psychologique ont pris le pas pour la première fois sur les troubles musculo-squelettiques. Ainsi, tendinites, entorses et autres blessures de fatigue souvent liées directement à la pénibilité du travail ne représentent plus que la troisième cause d’arrêts maladie avec 16 % des cas. Ces troubles sont devancés par ceux liés à la santé mentale avec 20 % des cas d’arrêt maladie sur l’année 2022, contre 11 % avant la pandémie.

Des données à ne pas prendre à la légère, d’autant plus lorsque l’on sait que les troubles psychologiques représentent la majeure partie des arrêts maladie de longue durée. En 2022, ce sont effectivement 30 arrêts longue durée sur 100 qui étaient directement liés à un problème de santé mentale. D’ailleurs, en 2022, la durée moyenne des arrêts longs a continué d’augmenter pour atteindre près de 100 jours de moyenne.

Comment prévenir ces arrêts maladie ? Nos 6 conseils

Face à ce constat, il apparaît évident que le premier levier sur lequel agir concerne les arrêts de travail liés aux troubles psychologiques. Voici une liste de conseils à mettre en place pour tenter de diminuer le taux d’absentéisme lié aux troubles psychologiques ou musculo-squelettiques.

Sensibiliser et former

Organisez des sessions de sensibilisation et de formation sur les troubles psychologiques et musculo-squelettiques. Informez vos employés des risques liés à ces problématiques et des bonnes pratiques à adopter pour les prévenir. Invitez des experts à intervenir pour fournir des informations précises et des conseils pratiques.

Aménager les postes de travail

Veillez à ce que les postes de travail soient ergonomiques et adaptés aux besoins individuels de vos employés. Assurez-vous que les chaises, les bureaux, les écrans d’ordinateur et autres équipements sont ajustables et favorisent une posture correcte. Encouragez les pauses régulières et l’alternance des tâches pour éviter les problèmes musculo-squelettiques liés à la surcharge ou à la répétition. Si votre entreprise pratique le télétravail, assurez-vous que vos employés disposent de tous les équipements nécessaires et adaptés à une journée de travail.

Promouvoir un environnement de travail sain

Créez un climat de travail positif et bienveillant en encourageant la communication ouverte, le respect mutuel et la reconnaissance des efforts. Favorisez l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en offrant des horaires flexibles, des aménagements pour le télétravail et des possibilités de congés ou de jours de repos supplémentaires.

Mettre en place une politique de gestion du stress

Élaborez une politique de gestion du stress qui encourage la relaxation, la gestion du temps et l’équilibre émotionnel. Proposez des activités telles que des séances de méditation, des cours de yoga ou des ateliers de gestion du stress. Encouragez également le soutien entre collègues et offrez des ressources pour aider les employés à faire face aux difficultés personnelles.

Tester la semaine à 4 jours

Après un test probant du côté du Royaume-Uni l’an passé, la tendance de la semaine à 4 jours commence à traverser la Manche pour gagner progressivement quelques entreprises françaises. Si la grande majorité des dirigeants semble encore frileuse aujourd’hui, les expériences passées pourraient finir par changer leur mentalité.

Exemple le plus probant et quantifié, l’entreprise Software Delsol basée en Espagne a vu son absentéisme baisser de 20 % suite au passage à la semaine de 4 jours ! Pour en apprendre plus sur cette tendance, n’hésitez pas à consulter notre dernier article sur le sujet.

Instaurer un suivi régulier

Organisez des entretiens individuels réguliers avec vos employés pour discuter de leur bien-être et identifier les éventuels problèmes avant qu’ils ne deviennent plus graves. Encouragez-les à exprimer leurs préoccupations et à signaler tout symptôme ou douleur dès leur apparition. Mettez en place des mesures d’accompagnement adaptées, comme l’accès à des thérapeutes, des psychologues ou des spécialistes en ergonomie.

En appliquant ces mesures préventives, vous pouvez contribuer à réduire les arrêts de travail liés aux troubles psychologiques et musculo-squelettiques, favoriser la santé et le bien-être de vos employés, et améliorer la productivité et la satisfaction au sein de votre entreprise. Non seulement cela diminuera naturellement le taux d’absentéisme, mais en plus cela contribuera à la baisse du taux d’attrition parmi vos équipes.

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