Le marketing cède de plus en plus sa place au contributing

Le marketing cède de plus en plus sa place au contributing

Le monde des entreprises a bien changé. Autrefois, les sociétés se différenciaient par leur activité et leur capital et elles rémunéraient leurs actionnaires avec leur profit. Désormais, la loi permet aux entreprises d’insérer dans leur statut une « raison d’être » qui prend en compte les enjeux sociaux et environnementaux de celles-ci.

Le marketing est-il toujours d’actualité ?

Selon Denis Gancel, fondateur de l’agence W et professeur à Sciences Po, le marketing est mort. Il affirme que « la discipline avait 70 ans ». D’après lui, il répondait à des pénuries après la guerre, lorsqu’il fallait se différencier et vendre en masse. Aujourd’hui, les marques ne peuvent plus se baser seulement sur leurs parts de marché comme critère de réussite.

Les entreprises proposaient des solutions et faisaient des discours concernant l’environnement et le greenwashing, rien n’était vraiment concret. Depuis, le marketing n’est plus une question de communication sur ses produits et ses services, à travers des publicités et des objets publicitaires tels que les stylos, les sacs ou encore les bloc-notes proposés par Onlineprinters notamment.

Les entreprises sont considérées par leur engagement auprès de l’environnement et de la société. Ainsi, les marques doivent avoir une image irréprochable et leur succès ne se fait plus grâce à leur chiffre d’affaires. Une société qui a un capital élevé mais qui reste en retrait face aux problèmes sociaux et sanitaires, sera mal cotée.

Les entreprises doivent s’investir pour des causes mondiales

Finalement, en 2020, les entreprises doivent accepter le fait que pour exister, il faut s’investir ou bien se faire à l’idée de cesser toute activité. La loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) va également dans ce sens.

Les consommateurs veulent désormais que les marques proposent des services et des produits de qualité à bon prix, mais aussi qu’elles contribuent à régler certaines grandes problématiques de notre monde, comme la malnutrition, la pauvreté, la pollution, etc. Les sociétés doivent donc se positionner comme bienfaiteurs pour rester en tête du marché et diversifier leurs offres en se lançant dans le local, le vegan ou en faisant des dons aux ONG par exemple.

Les clients ont besoin de comprendre le sens des entreprises qui doivent alors trouver un objectif à promouvoir pour les satisfaire, leur notoriété en dépend. Pour être plus concret, si on prend l’exemple de McDonald’s, on a pu constater que les pailles en plastique ont été retirées des fast-foods.

Bien que cet effort peut paraître moindre, la firme a dû changer tout son système de production pour arriver à ce résultat. Mais le plastique est un problème sur le plan de la pollution mondiale, McDonald’s a donc touché des consommateurs sensibles sur ce point. Si le géant du fast-food n’avait pas fait cet effort, son chiffre d’affaires aurait pu en pâtir face à la concurrence qui aurait remplacé les pailles en plastique.

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